Caractérisation morpho-physiologique, génomique et métabolomique d’Hypericum lanceolatum, indigène à La Réunion, en vue de sa conservation et de sa valorisation

Les espèces endémiques et indigènes sont actuellement au cœur de multiples enjeux. De plus en plus prisées non seulement dans les programmes de restauration in situ mais également dans les projets de valorisation ex situ, leur utilisation reste très souvent limitée à cause du manque de connaissances académiques au niveau de leur biologie et de leur écologie. Le Fleur jaune (Hypericum lanceolatum) a été choisi comme espèce modèle dans ce sujet de thèse qui repose sur une approche intégrée de différents facteurs impactant la biologie de la plante, à savoir des paramètres physiologiques, écologiques, génétiques et métaboliques. Dans la continuité des travaux déjà engagés au sein de l’UMR PVBMT, trois volets seront développés : 1) la caractérisation du comportement des semences à la germination et à la conservation, 2) l’étude de la diversité génétique chez les populations naturelles et 3) l’évaluation de l’impact des facteurs génétiques et environnementaux sur la production de molécules d’intérêt au sein des populations naturelles à La Réunion. 

L’Université de La Réunion a été créée en 1982. Elle n’a cessé de croître au fil des années, tant en termes de population étudiante, de  sites géographiques occupés que de formations proposées, de partenariats tissés avec les institutions locales, nationales et internationales. Cette nécessité de s’implanter au sein de nouveaux espaces et de créer du lien fait écho à une ambition forte : être l’université de référence de l’Indianocéanie.

Établissement de formation pluridisciplinaire, véritable pilier de l’écosystème de formation et de rechercher locale, l’Université de La Réunion accueille plus 19 000 étudiants par an, soit les trois quarts des étudiants du supérieur de La Réunion.

L’Université de La Réunion occupe une place unique: il s’agit de la seule université réunionnaise de l’Indianocéanie. Ce positionnement au coeur de l’axe Afrique-Asie lui confère un rôle majeur d’ambassadrice de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation française dans la zone.

L’UMR PVBMT (umr-pvbmt.cirad.fr) bénéficie de son positionnement dans le hot spot de biodiversité des iles du sud ouest de l’océan Indien (SOOI), et des infrastructures du pole de protection des plantes (3P), plateforme de recherche en science du vivant d’intérêt national (www.ibisa.net/). Elle y développe de nombreux projets de coopération régionale avec les pays de l’Océan Indien (www.agriculture-biodiversite-oi.org) et à l’international avec les centres d’excellence en écologie et en agronomie tropicale

Une des originalités et forces de l'UMR PVBMT est de faire le lien entre biodiversité naturelle et cultivée ce qui se traduit au niveau de l'équipe 2 « Diversité et utilisation durable des ressources génétiques végétales en milieu tropical » par des études de diversité/évolution chez des espèces sauvages en vue de leur protection et/ou de leur utilisation durable.

L’île de la Réunion et la région du sud-ouest de l’océan Indien disposent de modèles végétaux de choix pour des études d'un point de vue fonctionnel et évolutif. De plus de nombreuses espèces végétales sont fortement menacées au sein même des aires protégées, notamment le Parc National de la Réunion.

Nous recherchons un(e) candidat(e) fortement motivé(e) avec des compétences en biologie/physiologie végétale et en génétique. De bonnes connaissances en biostatistiques sont également souhaitées. Le ou la doctorant(e) devra également s’impliquer dans des analyses de terrain qui solliciteront des qualités de rigueur et d’observation. Un esprit d’ouverture, une aptitude à la synthèse et une grande curiosité seront essentiels pour mener à bien ce projet pluridisciplinaire avec les différentes équipes impliquées dans le projet environnant la thèse.