Zoom sur le Japon

Clarisse Faria-Fortecoëf

Le n°8 de la collection Dossiers de Campus France, est consacré à l'enseignement supérieur au Japon et à son internationalisation. Enjeux, perspectives et mobilité à découvrir dans la suite de l'article.
Quelques éléments de contexte 

Sur les 778 universités recensées au 1er mai 2011 au Japon, 597 sont privées, 95 sont publiques et 86 nationales. Le diplôme de premier cycle (Gakushi) d'une durée de quatre ans, est considéré comme le diplôme de référence au Japon en terme d'accès à un emploi fortement qualifié, ainsi qu'à un poste de responsabilité. Tout comme en France, après le Master (Sushi) d'une durée de deux ans, le Doctorat (Hakushi ou Hakase) nécessite trois années supplémentaires.
La part de doctorants effectuant leurs recherches dans le cadre de leurs activités professionnelles et détachés de leur entreprise représente 32,7% du total de cette population.
Le taux d'accès à l'emploi après obtention du diplôme étant un critère important d'évaluation des universités japonaises, certaines entreprises établissent des liens avec certaines universités dans lesquelles elles recrutent en priorité. Afin de répondre à leurs besoins, certains consortiums sont allés jusqu'à créer leurs propres universités comme notamment, l'université Toyota qui assure depuis sa création un débouché professionnel au sein du groupe à 100 % de ses diplômés.

Internationalisation et mobilité étudiante

Si la structure actuelle de l'enseignement supérieur japonais ne se prête pas particulièrement à l'internationalisation et à la mobilité (par exemple, très peu de cours dans une autre langue que le japonais), la Kokusaika est au coeur actuellement des discussions dans les universités nippones qui ont un vrai rôle à jouer à ce niveau, comme le souligne Naoyuki Agawa, Vice-président de l'université de Keio dans le n° 10 de Repères, de décembre 2011, une publication de  CampusFrance.

Parmi les mesures pour favoriser la mobilité étudiante, le Japon a lancé le programme Global 30 en 2008 visant à atteindre en 2020, 300 000 étudiants en mobilité sortante (moins de 50 000 en 2009) comme  entrante (131 599 essentiellement en provenance de pays asiatiques, en 2009).
Pour ce qui est de l'objectif de recevoir et de former un plus grand nombre d'étudiants étrangers sur les campus nippons, un des arguments serait celui de l'expérience et du savoir-faire du pays dans de nombreux enjeux internationaux, comme le vieillissement et la diminution de la population, les réformes en matière de santé et protection sociale, l'économie d'énergie, la protection environnementale ou encore la sûreté nucléaire.

Côté France, 1 959 étudiants japonais ont été accueillis dans l'Hexagone en 2010-2011 dans le cadre de séjours pour la plupart courts (d'une semaine à trois mois). 
Pour attirer ces étudiants, différents programmes de bourse sont proposés comme celui de la Fondation Renault et auquel sont associés plusieurs universités japonaises prestigieuses comme l'université de Tokyo et des institutions françaises telle l'Ecole Polytechnique.

CampusFrance Japon

Installé depuis décembre 2009 dans les locaux de l'Ambassade de France au Japon, CampusFrance a notamment, participé à l'organisation du premier salon européen de l'enseignement supérieur au Japon au mois de mai 2012 (Tokyo : les 10 et 11 mai ; Kansai : le 12 mai).

> Les Dossiers CampusFrance N° 8 – décembre 2011
> Repères N° 10 – décembre 2011
> CampusFrance Japon