Alejandra MEDINA : du doctorat en finance à l'OCDE

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À l'occasion des Post-doctoriales ABG - Ville de Paris 2020, Alejandra MEDINA est venue témoigner de son expérience. De son doctorat en Finance à  son poste actuel à l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique), elle revient sur son parcours et livre quelques conseils à l'attention des personnes intéressées par les organisations intergouvernementales et internationales.

Alejandra Medina occupe le poste d'économiste financière à l’OCDE. Elle est originaire du Chili et avant de commencer son doctorat en finance à l'Université de Colombie-Britannique au Canada, elle a successivement travaillé comme analyste en placement, négociatrice en obligations d'entreprise au sein d'une caisse de retraite, et enfin en tant que conseillère économique du ministre des Finances au Chili.

En 2015, avant de terminer sa thèse de doctorat, elle a fait le choix de suivre une opportunité professionnelle basée à Paris, pour l'OCDE. Peu de temps après son arrivée, elle travaille sur différents projets internationaux concernant les politiques liées aux marchés de capitaux. Attachée à la Direction des affaires financières et des entreprises, au sein de la division de la Gouvernance et de la Finance d'entreprise, Alejandra conseille les pays membres et non membres sur des questions diverses telles que l'accès des entreprises à la finance, les investisseurs institutionnels, la propriété, ainsi que les structures de marché. Pour ceux qui souhaitent travailler pour une organisation internationale, Alejandra donne quelques conseils :

  1. Créez votre propre réseau en utilisant les compétences relationnelles. Elle précise qu'«entretenir de bonnes relations avec vos collègues, anciens collègues, vos camarades d’université et vos professeurs est vraiment important et utile pour votre future vie professionnelle».
  2. Parlez plusieurs langues car c'est l'un des principaux critères de sélection dans ces organisations et tout particulièrement l'anglais qui est aujourd'hui nécessaire dans beaucioup d'environnements professionnels. À l'OCDE, il est exigé de parler couramment l'une des deux langues officielles (anglais ou français). Une troisième langue est un atout dans une candidature.
  3.  Les doctorants et les docteurs ont beau être habitués à présenter leurs travaux face à des collègues, il est toujours bon de travailler sa communication, notamment à destination des publics non experts. Il est impératif de savoir expliquer son sujet dans des mots simples :
    « Lorsque votre public n'est pas académique ou lorsque l'anglais n'est pas la langue maternelle de votre auditoire, il se peut que celui-ci ne soit pas à l'aise avec un langage trop technique. Par conséquent mon conseil est le suivant : n’utilisez pas le jargon professionnel ». Cela s'applique également à la communication écrite. En effet, vos productions écrites doivent elles aussi être adaptées à vos lecteurs.

Alejandra souligne le fait que les compétences et les outils qu'elle utilise dans son poste actuel ont été acquis grâce à son doctorat : programmation, statistiques, collecte et analyse de données... Grâce au doctorat, elle a acquis une expertise dans un domaine spécifique, et elle est en mesure aujourd'hui de conseiller les décideurs quant à la manière de créer de meilleures politiques pour leur pays. Ses différentes expériences de mobilité (le Canada pour le doctorat, puis la France pour l'OCDE) lui ont également permis de collaborer avec des professionnels originaires de différents pays, mais aussi d'intéragir avec divers acteurs internationaux. 

 

 

Ce témoignage reflète une opinion personnelle et ne présente pas les opinions officielles de l'OCDE ou de ses pays membres.