Un partenariat européen pour les carrières et la mobilité des chercheurs

Laurent Cousin

La commission européenne propose d'établir un partenariat avec les états membres afin d'obtenir d'ici 2010 des "progrès mesurables" en faveur du recrutement, de la sécurité sociale, des retraites, des conditions de travail et de la formation des chercheurs.

L'Europe veut garder ses chercheurs, et même convaincre ceux qui sont partis de revenir. Pour atteindre cet objectif, elle propose un nouveau partenariat à ses états membres. Ce partenariat consiste à accorder aux chercheurs un certain nombre d'avantages dans quatre domaines : le recrutement, la sécurité sociale et les retraites, les conditions de travail et la formation.

Ainsi, les universités et les institutions publiques de recherche auront davantage d'autonomie pour recruter. Les postes seront plus ouverts à la concurrence et la possibilité de recruter une personne étrangère sera favorisée. Le partenariat veut aussi permettre aux chercheurs de se déplacer plus facilement grâce à la portabilité des subventions. La subvention suivra le chercheur et ne sera plus liée à une institution.

Il s'agit aussi de donner une plus grande cohérence et une meilleure lisibilité entre les Etats membres dans le domaine des retraites et de la sécurité sociale. Ainsi, les chercheurs mobiles pourraient cotiser auprès de la même caisse de retraite complémentaire tout en travaillant dans différents pays de l'UE et en respectant les différentes législations.

La Commission souhaite aussi améliorer les conditions de travail des chercheurs en permettant aux anciens de mieux évoluer dans leur carrière et aux plus jeunes, qui enchaînent souvent des postes de courte durée, d'être plus facilement embauchés en fin de contrat. Des évaluations régulières seront mises en places, et l'accès sera donné à une plus large autonomie et à une meilleure formation ouverte sur le monde non-académique.

Un bilan des actions sera établi en 2010.