Volvo Aéro, une R&D variée

E. Jardin

Aurélien Tricoire est docteur en sciences de l’ingénieur de l’université de Limoges. Il y a deux ans, il est entré chez Volvo Aero en Suède. A quoi occupe-t-il son temps ?

Au département Recherche et Développement (R&D) de Volvo Aero sur le traitement de surface, trois types de projet estampillés « D » sont menés.

-Premièrement, les chercheurs planchent sur les futures pièces de moteur d’avion qui ne sont qu’au stade du dessin et deuxièmement ils s’occupent des projets du groupe Volvo (Volvo Powertrain ou Volvo Construction Equipment). «A ce titre, j’essaie de transférer la technologie de dépôt appliquée aux moteurs d’avion sur des camions » explique Aurélien, avec à la clef un enjeu financier de taille car en production, les échelles de grandeur n’ont plus rien à voir. Il s’agit de passer d’une production semi artisanale de 4000 pièces au maximum par an pour les avions, à plusieurs centaines de milliers pour les camions.

-Troisièmement, il y a les projets européens engageant des labos publics et privés qui permettent de récolter des fonds en échange d’une mutualisation des résultats. Volvo y ajoute généralement des moyens propres pour poursuivre ses recherches en interne… et en toute confidentialité.

Les projets R&D orientés « R » sont confiés à des thésards avec pour mission de défricher de nouvelles problématiques. Mais l’activité du centre R&D ne s’arrête pas là. Son action s’exerce aussi en aval. « Nous sommes support à la production en cas de soucis. Notre mission : analyser et comprendre pourquoi il y a eu un problème et comment le corriger », précise Aurélien. Et puis un labo du département effectue des tests sur des échantillons pour valider les traitements de surface et autoriser la pièce à être envoyée au client. Bref, pas de quoi s’ennuyer !