De l?assurance à la consultance

E. Jardin

Après une thèse Cifre en finances passée entre l’UAP/Axa et Dauphine, Isabelle Pras entre chez Generali. Qu’est-elle devenue depuis ?

Isabelle Pras est restée dans le département « Gestion actif-passif » pendant sept ans et demi chez l’assureur Generali. Si la définition des objectifs du département n’a pas changé, son quotidien a notablement évolué car les techniques de modélisation étudiées pendant son doctorat ont été graduellement importées dans le monde de l’assurance. Mais le temps passant, Isabelle se lasse d’appliquer en entreprise ce qu’elle a expérimenté dans ses travaux de recherche des années plus tôt. Elle désire se sentir davantage « acteur ». Isabelle pense au conseil parce qu’elle espère y développer les dernières techniques issues de la recherche. Alors, elle tente sa chance chez PricewaterhouseCoopers (Pwc), sans expérience de consultant. Qui plus est, elle sait que la partie va être serrée car elle ne sort pas du sérail des grandes écoles et elle n’est pas actuaire, « la référence dans le domaine de l’assurance », précise Isabelle. Malgré tout, elle passe le premier barrage : elle est convoquée pour passer des entretiens. Quatre en tout, au lieu des trois habituels. Un signe d’hésitation du recruteur ? En tout cas, Isabelle a dû convaincre ses interlocuteurs des qualités qu’elle avait acquises lors de sa formation par la recherche dont un niveau élevé de connaissance, une autonomie dans le travail et une rigueur de raisonnement. Elle a dû les rassurer aussi.

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Ni électron libre, ni intello (des représentations communes des docteurs), le travail en équipe, elle connaît et elle sait être proche du terrain et à l’écoute des besoins des clients, ses années chez Generali l’attestant. Message reçu 5/5. En mai 2006, Isabelle devient manager chez Pwc avec une double casquette. Elle intervient sur des missions de conseil (bien sûr), dans le domaine des assurances (toujours) et elle participe au développement de nouveaux produits.
Variété dans le travail, souplesse dans l’organisation de son temps et salaire confortable avec une partie variable… Isabelle apprécie son nouvel environnement professionnel et continue d’évoluer dans un milieu où les docteurs ne sont pas légion.