Un chef d'entreprise pour définir un standard de qualité du doctorat français

Laurent Cousin

D'après l'auteur du rapport sur les partenariats à construire entre les universités et les Grandes Écoles, Christian Philip, la définition d'un tel standard permettrait notamment de lutter contre "l’hétérogénéité de la qualité des docteurs formés".

Dans son rapport sur les partenariats à construire entre les universités et les Grandes Écoles remis récemment à Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Christian Philip, professeur à l'Université Lyon III, recommande de confier à un chef d'entreprise la mission de définir un standard qualité de doctorat français.

Nommé par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ce chef d'entreprise ferait des propositions, "d’abord pour valider un tel objectif et le chiffre à retenir comme progression nécessaire". Il proposerait ensuite les mesures à prendre pour "définir un standard qualité de doctorat français et s’assurer des débouchés de ces docteurs". Un tel standard permettrait, selon le rapport, de lutter contre "l’hétérogénéité de la qualité des docteurs formés".

Christian Philip regrette également dans son rapport que les étudiants des grandes écoles ne se tournent pas plus vers le doctorat et rappelle la responsabilité des entreprises dans cette situation. Les dispositifs mis en place pour remédier à ce constat s'avèrent "insuffisants" à l'image des  doctorants-conseil : "une "bonne idée" mais dont la mise en œuvre est trop limitée "faute de missions proposées par les entreprises".

Il appelle enfin à un "nécessaire" rapprochement entre organismes nationaux de recherche et établissements de formation mais aussi entre Universités et Écoles afin de contribuer à une meilleure valorisation de la recherche.