Banques et assurances, principaux bénéficiaires du Crédit impôt recherche

Laurent Cousin

Le rapport Carrez sur l'application du crédit impôt recherche a été rendu public début juillet

Un rapport d'information de l'Assemblée nationale sur l'application des mesures fiscales appelées « crédit impôt recherche » est paru le 3 juillet dernier. Gilles Carrez, député UMP du Val-de-Marne, était le rapporteur de la commission chargée de ce rapport. Sa principale conclusion ? Ce sont « les entreprises de services bancaires et
d'assurances qui, avec 312,6 millions d'euros en 2007, ont bénéficié le plus du crédit d'impôt recherche ».

Pour ce qui touche directement les jeunes chercheurs, le rapport estime que le dispositif est efficace, citant une étude de la direction générale du Trésor et de la politique économique (DGTPE) qui estime que « la réforme du crédit d’impôt recherche devrait augmenter sensiblement le nombre des chercheurs recrutés par les entreprises».

Pour la DGTPE, le surcroit d'effort en R&D des entreprises devrait principalement intervenir entre 2008 et 2013. Selon ce scénario et en tenant compte de l'accroissement des salaires, "les besoins nets en nouveaux chercheurs nés du renforcement du dispositif sont estimés, toutes choses égales par ailleurs, à 25 000 chercheurs sur la période 2008-2020 : 5 300 chercheurs de plus par an en début de période (2009-2010), 200 en fin de période (2019-2020)."

Pour faire face à ces besoins, le rapport estime "que la France devra sur la période 2009-2013 quasiment doubler le nombre de docteurs formés annuellement en sciences ou attirer des docteurs formés à l'étranger".

Bonne nouvelle ? Sans doute. Reste à voir si le secteur économique qui recrute encore essentiellement parmi les ingénieurs saura donner plus de place à ces docteurs nouvellement formés.