Les propositions de France Biotech pour le grand emprunt

Laurent Cousin

Quels axes de développement financer avec le grand emprunt de 2010 ? L'association des entreprises de biotechnologie, France Biotech fait des propositions.

Depuis fin août dernier, une commission présidée par les anciens Premiers ministres Alain Juppé et Michel Rocard planche sur l'usage du futur « grand emprunt national », qui devrait être lancé au plus tard en janvier 2010. Il doit permettre de financer trois objectifs : l'économie de la connaissance, la compétitivité des entreprises et les équipements industriels innovants.

France Biotech, l'association des entreprises de biotechnologie, est préoccupée par la baisse des investissements de recherche de 79%. Elle présente donc ses préconisations pour le grand emprunt.

« Le Grand Emprunt est l'opportunité que nous pourrions saisir pour faire des sciences de la vie en France un axe de développement majeur pour les 50 prochaines années. Nous proposons de ne pas créer de nouvelle structure consommatrice de moyens mais d’améliorer et de renforcer les structures existantes. Notre objectif est de voir les aides se concentrer sur les grands secteurs à fort enjeu scientifique et économique dans lesquels la France dispose de compétences pour être un leader mondial. La France a sa place à prendre dans les Sciences de la
Vie pour être dans le peloton de tête des puissances mondiales », souligne André Choulika, Président de France Biotech.

Concrètement, France Biotech propose de renforcer l'ANR, de rétablir et renforcer la dotation d'OSEO Innovation, et de concentrer les moyens sur
les quatre domaines suivants :
- Les cellules souches (développement de médicaments et la médecine régénérative) : 500 millions d’euros par an sur 5 ans.
- Les bioénergies (micro-algues, champignons et bactéries) : 700 millions d’euros par an sur 5 ans
- Les bioprothèses complexes : 600 millions d’euros par an sur 5 ans.
- Les vaccins thérapeutiques : 800 millions d’euros par an sur 5 ans.