Evaluation des effets toxiques des phtalates lors du port du masque de protection : approche analytique et étude de la réponse biologique sur des cellules pulmonaires et

Depuis la pandémie liée au COVID-19, de nombreuses études portant sur la pollution environnementale soulignent une préoccupation émergente liée à la présence de microplastiques. L’utilisation massive de masques de protection contre le COVID-19 dans le monde entier conduit à une consommation mensuelle d’environ 129 milliards de masques. Les masques étant généralement composés de polymères, de nombreux additifs tels que les phtalates sont présents dans leur composition. Les phtalates n’étant pas liés chimiquement aux matériaux, ils peuvent donc être émis dans l’air inhalé ou être relargués par contact cutané lors du port du masque. Après inhalation, les phtalates peuvent exercer des effets sur les cellules de l’appareil respiratoire ou passer la barrière pulmonaire et se retrouver dans la circulation sanguine, au contact de cellules endothéliales. Bien que le risque sanitaire lié à l’inhalation de microplastiques soit un problème mineur comparé à la crise sanitaire actuelle, l’exposition humaine augmente alors que les effets associés à l’inhalation de phtalates sont méconnus. Par conséquent, l’objectif de ce projet est de développer une approche analytique pour la quantification des phtalates présents dans les masques de protection et d’évaluer leur toxicité par une approche in vitro sur des cellules pulmonaires et des cellules endothéliales. Le programme de thèse portera sur l’identification et la quantification des phtalates présents dans des masques de protection de diverses origines à l’aide de techniques analytiques en se basant sur les techniques développées dans l’équipe. Il sera complété par une exploration des mécanismes d’action impliqués dans la toxicité cellulaire de phtalates sur un modèle de cellules pulmonaires et un modèle de cellules endothéliales en culture. L’ensemble de ce travail apportera des informations nouvelles sur le contenu en plastifiants de différents masques proposés sur le marché et sur leur toxicité.

L’UR Aliments Bioprocédés, Toxicologie, Environnements est une Unité de Recherche constituée au 1er janvier 2012 sous tutelle des Universités de Caen et de Rouen. Les projets de l'UR concernent différents aspects de la qualité et sécurité des aliments et des environnements aériens et aquatiques. Elle comporte trois équipes, Malim, EcoTea et ToxEMAC. L’équipe d’accueil du doctorant, ToxEMAC (Toxicologie de l’Environnement, Milieux Aériens et Cancers), a pour programme scientifique l'étude des contaminants aériens : caractérisation physico-chimique et microbiologique, mécanismes de toxicité cardio-respiratoire (notamment effets pro-inflammatoires, pro-oxydants, génotoxiques et cancérigènes) et impact sanitaire. Le projet sera développé sur le site de Rouen.

Ce sujet fait appel à des connaissances en toxicologie analytique et cellulaire. Le candidat devra être titulaire d’un Master, en Toxicologie, en chimie analytique ou Biologie cellulaire. Le doctorant aura à sa disposition les équipements disponibles au laboratoire ou sur des plateformes et bénéficiera d’un encadrement de qualité dans les thèmes et techniques utilisées.

This topic needs knowledge in analytical and cellular toxicology. The applicant holds a master’s degree in toxicology or analytical chemistry. The PhD student will have access to the equipment available in the laboratory or on platforms and receive quality training in themes and techniques.