Modélisation hydrogéochimique des aquifères littoraux soumis à des intrusions salines dans un contexte de changement climatique.

La modélisation hydrogéologique des intrusions salines constitue un enjeu majeur pour la gestion durable des aquifères côtiers, particulièrement vulnérables à la salinisation sous l’effet de la surexploitation et du changement climatique. Ce sujet de thèse vise à développer et appliquer des outils numériques et analytiques pour comprendre, quantifier et anticiper les processus d’intrusion saline dans les aquifères poreux. L’étude portera sur la caractérisation fine de la géométrie des aquifères, de leur lithologie, ainsi que des propriétés hydrodynamiques et de transport, éléments essentiels pour simuler l’évolution du biseau salé. La démarche intégrera l’analyse des conditions d’exploitation, l’impact du pompage et les variations du niveau marin, en tenant compte de la variabilité temporelle et spatiale du phénomène, notamment dans un contexte de dérèglement climatique. Des méthodes de diagraphie (logs de résistivité, radioactivité naturelle) et des approches hydrochimiques seront mobilisées pour valider les modèles numériques. Un outil de modélisation spécifique sera sélectionné pour chaque étude de cas, en fonction des particularités des études de cas : nord de la Tunisie, nord-est de l'Algérie, Bonifica della Capitanata en Italie et Bassin côtier du delta du Nil en Égypte. L’objectif est de proposer des scénarios de gestion et des recommandations pour limiter la progression de l’intrusion saline, préserver la qualité de l’eau et garantir la résilience des ressources face aux pressions anthropiques et environnementales. Ce travail contribuera à améliorer la compréhension des interactions entre eaux douces et salées et à renforcer les outils d’aide à la décision pour la gestion intégrée des ressources en eau.

Le Laboratoire de Génie Civil et Géo-Environnement a été créé en janvier 2010 dans le but de fédérer les potentiels de recherche régionaux dans le domaine des géo-matériaux, du génie civil, du bâtiment et du géo-environnement. L’objectif principal est de relever les défis de l’exploration de nouveaux matériaux pour le génie civil, d’une compréhension approfondie des problèmes des sols et de l’environnement, de la construction durable, de la protection des ressources naturelles et de la gestion des sites industriels.

Les activités principales du LGCgE vont des géo-matériaux aux bâtiments. L’ensemble conduit à la ville de demain et prend en compte les aspects environnementaux associés. Ces dernières thématiques, en pleine émergence, viennent répondre aux problèmes liés à la pollution des sols, des eaux et de l’air. Des moyens expérimentaux et théoriques sont également disponibles. Ces deux grands volets sont complétés par des recherches sur l’habitat et la ville intelligente pour constituer un ensemble uni dans un laboratoire de génie civil et de géo-environnement.

Un tel sujet s’adresse à toute personne titulaire d’un Master, ou équivalent, en hydrogéologie/hydrochimie ou géosciences environnementales et possédant une bonne connaissance des logiciels de modélisation numérique en hydrogéologie ainsi qu’un goût pour l’expérimental.