Quel potentiel des nouvelles solutions de mobilité et des mesures locales de régulation pour décarboner les transports ? Une approche par la modélisation multi-agents

Proposition d’un sujet de thèse CIFRE chez SCE (groupe Keran) en collaboration avec les laboratoires LAET et LVMT.

Mots clés :  Modélisation, Multi-agents, MATSim, Mobilité, Transports, Décarbonation, Economie des transports

• Contexte

Le système actuel de transport n’est pas durable : il est dépendant des énergies fossiles et de l’automobile, contribue fortement au changement climatique, et émet des polluants locaux.

Face à ce constat, diverses évolutions sont observées :

·           Émergence de nouvelles solutions de mobilité, telles que la micromobilité, l’autopartage, ou le covoiturage du quotidien et regain d’intérêt pour certains modes actifs (vélo, marche) ;

·           Diversification de l’offre des transports publics : bus à haut niveau de service, navettes à la demande, téléphérique, navette fluviale ;

·           Émergence de nouvelles mesures locales de régulation de l’usage de la voiture en milieu urbain : zone à trafic limité, la ville du 30 km/h, tarification différenciée du stationnement selon le score du véhicule, zone à faible émission...

·           Changement des rythmes de travail et des modes de consommation.

Pour évaluer les impacts de ces évolutions sur le système de transport et pour mieux le planifier, la modélisation reste un outil de choix dans l’aide à la décision. Toutefois, les outils classiques de modélisation ne prennent pas (ou insuffisamment) en compte ces évolutions des comportements de mobilité (nommées ici ‘nouvelles mobilités’ et ‘nouvelles mesures de régulation’). De plus, les données disponibles, parfois trop anciennes ou trop parcellaires, ne permettent pas d’appréhender totalement ces nouvelles tendances. Les collectivités doivent alors prendre des décisions dans un environnement complexe avec des outils qui appréhendent mal cette complexité tout en étant confronté à des attentes de plus en plus fortes de la part de la population et des acteurs économiques pour mettre en place des services plus performants et limiter les nuisances et l’impact carbone des systèmes de transports.

Ce projet de recherche a pour objectif de développer une méthodologie permettant d’évaluer l’impact de ces nouvelles solutions de mobilité et/ou de mesures de régulation avec une meilleure prise en compte des comportements de mobilité grâce aux modèles multi-agents appliqués aux transports.

La ou le doctorant sera amené à co-construire ces axes de recherche en collaboration avec les partenaires de la thèse.

• Environnement de travail et encadrement de la thèse

L'entreprise SCE s’est associée à deux laboratoires partenaires : le LAET et le LVMT pour nouer un partenariat de recherche autour d’une thèse CIFRE.

Le temps de travail du doctorant sera partagé entre l’entreprise SCE et les laboratoires LAET/LVMT sur la durée de la thèse (3 ans).

Les travaux de cette thèse bénéficieront de l’expertise du LAET et du LVMT en termes de modélisation et simulation multi-agents des mobilités. La ou le doctorant aura accès à ces modèles et pourra contribuer à leur développement et application à différents cas d’usage.

Le territoire de Lyon pourrait être un premier terrain d’expérimentation pour le travail de thèse avec un objectif de reproductibilité de la méthodologie sur d’autres territoires, comme celui de l’Ile-de-France.

• Contacts :

Nicolas Coulombel (HDR), Chercheur au LVMT (Laboratoire Ville Mobilité Transport), Ecole des ponts IP Paris - ENPC

https://www.lvmt.fr/

Ouassim Manout, Chercheur au LAET (Laboratoire Aménagement Économie Transports), UMR5593, ENTPE, Co-responsable du master TURP https://laet.science/

Patrick Petit, SCE (groupe KERAN), Responsable du domaine Mobilité.

Caroline Chassagne, SCE (groupe KERAN), Chargée de mission innovation et R&D.

https://sce.fr/

• Date limite de candidature :

Le recrutement sera fait au fil de l’eau. Les candidatures seront analysées à partir du 11 août 2025.

Les entretiens seront programmés fin août/début septembre.

• Date de démarrage envisagée :

Oct 2025 à Janv 2026

• Lieu

Lyon (de préférence) ou Paris.

SCE

Sce réunit près de 600 passionné·e·s qui œuvrent chaque jour, partout en France, pour intégrer les dimensions environnementales et sociétales dans les projets d’aménagement. 

Intégrée au groupe indépendant Keran, Sce accompagne les acteurs publics et privés dans leurs projets de protection de l’environnement et d’aménagement du territoire en faisant dialoguer ses trois grands métiers : les expertises environnementales, l’urbanisme et le paysage et l’ingénierie des infrastructures.  
Keran est une entreprise à mission riche de 8 sociétés, qui contribuent chacune à un aménagement et une gestion durable des territoires au service de l’Homme et en harmonie avec l’environnement. 

Ensemble, nous agissons pour la décarbonation, l’amélioration de la biodiversité et la préservation des ressources naturelles. 

Pourquoi rejoindre SCE ?

Notre projet s'appuie sur des valeurs fortes de confiance, audace, proximité..., portées par une culture d'entreprise tournée vers l'humain. D'ailleurs, selon notre dernier baromètre social, 93% des collaborateur·rice·s estiment qu'on leur fait confiance pour prendre de bonnes décisions dans leurs projets.
Dès votre arrivée, partage, accompagnement, convivialité seront au rendez-vous : parrainage interne, formation sur nos outils, petit-déjeuner des nouveaux, évènements d'équipe... 89% des répondant·e·s au baromètre sont satisfait·e·s de l'ambiance dans l'entreprise.

LAET (co-encadrement opérationnel)

Le LAET est un laboratoire de recherche spécialisé sur les questions de transports, mobilités et territoires, ancré principalement dans deux disciplines : l’économie et l’aménagement et urbanisme. Outre le CNRS, le LAET est rattaché à l’Université Lyon 2 et à l’école d’ingénieurs ENTPE, tous membres de l’Université de Lyon.

Les chercheurs du LAET sont issus de disciplines aussi diverses que l’économie, l’aménagement et urbanisme, la gestion, la géographie, la sociologie ou la science politique. Le LAET mobilise les concepts et outils de ces disciplines pour : comprendre et modéliser la mobilité spatiale des personnes et des biens, en interaction avec les modes de vie, les localisations des résidences des ménages et des activités économiques ; analyser et évaluer les politiques publiques de transport et d’aménagement du territoire ; et enfin, apporter des éclairages à la décision publique, en réponse aux « questions vives » de la société.

Les chercheurs du LAET publient régulièrement dans les revues scientifiques de haut niveau et sont également producteurs d’expertise pour la puissance publique, sous forme de rapports, de modèles d’aide à la décision et d’articles de vulgarisation. Enfin, avec la participation active des professionnels du secteur des transports, les chercheurs et enseignants-chercheurs du LAET pilotent, tant à l’Université Lyon 2 qu’à l’ENTPE, plusieurs diplômes (licences professionnelles, masters et doctorats) conduisant à des carrières dans les entreprises de consulting et les bureaux d’études, les sociétés de transport, les collectivités territoriales, les administrations nationales et internationales, l’enseignement supérieur et la recherche.

LVMT (Encadrement principal HDR)

Le LVMT est une unité mixte de recherche entre l‘Université Gustave Eiffel et l’École nationale des ponts et chaussées. Il traite des interactions entre les territoires urbains, les transports et les mobilités (quotidiennes, touristiques et résidentielles). Les recherches se situent à l’intersection de l’aménagement, l’urbanisme, la géographie, l’économie, la sociologie, l’anthropologie et les sciences de l’ingénieur.

• Candidat :

Pour mener à bien cette thèse, le/la candidat(e) devra être titulaire ou sera bientôt titulaire d’un diplôme équivalent à un master 2 en économie, mathématiques appliquées, informatique, ou autre.

Le/la candidat(e) s’appuiera, en particulier, sur les compétences clés suivantes :

• Compétences avérées en modélisation statistique ou économétrique. La connaissance de la modélisation des transports est un plus.
• Compétences avérées en analyse de données.
• Connaissance d’un langage de programmation tel que Java, Python,  ou C++.
• Il ou elle devra aussi faire preuve de curiosité, d’initiative, de méthodologie, être force de proposition et démontrer une capacité de travail en équipe. Il/elle devra savoir appréhender l’aspect interdisciplinaire du sujet et analyser la gouvernance locale et le jeu d’acteurs publics/privés.