Développements méthodologiques pour l’étude des processus de transfert de l’iode en Manche : enrichissement dans la couche de surface et rôle des fractions de l'iode

Le stage se déroulera au sein du Laboratoire de Recherche sur les Transferts des radionucléides au sein des écosystèmes Aquatiques (LRTA), dont les missions sont de décrire, analyser et modéliser les transferts et les flux dans l’espace et le temps de radionucléides sur un continuum associant les bassins versants et le milieu marin, en combinant des approches expérimentales de terrain et de laboratoire à des approches de modélisation. Le stage se déroulera à Cherbourg-en-Cotentin (50), l’un des deux sites d’implantation du LRTA (le reste du laboratoire étant basé à Cadarache, 13), au sein d’un équipe de cinq personnes, et sur un site ASNR composé d’une vingtaine de membres, chercheurs, ingénieurs, techniciens, doctorants, post-doctorants et stagiaires.

Mission : L’iode est un oligo-élément essentiel, au cycle biogéochimique complexe et encore largement méconnu. L’isotope ¹²⁹I radioactif est rejeté de manière contrôlée et autorisée en mer par l’usine ORANO La Hague, située à proximité du laboratoire où se déroulera le stage, offrant des possibilités expérimentales uniques pour s’intéresser au cycle de l’iode en milieu marin. Le but de ce stage de Master 2 est de participer aux développements méthodologiques permettant de suivre la spéciation de l’iode dans l’eau de mer, notamment à la surface de l’océan en milieu côtier. Dans un premier temps, le travail portera sur la mise au point (impression 3D et découpe laser) d’un dispositif permettant d’exposer des capteurs DGT (capteurs permettant de capter spécifiquement les ions iodure et développés à l’ASNR pour mesurer l’¹²⁹I^- en milieu marin) en surface de la mer ainsi que dans la colonne d’eau. Des tests de ce dispositif seront menés sur le terrain à l’issue de sa mise au point. Le second axe de ce stage portera sur des mesures de spéciation de l’iode dans l’eau de mer. Il s’agira de poursuivre les développements méthodologiques, déjà engagés au laboratoire en 2025, visant à mettre en place une méthode de détermination de la teneur en iodure, iodate et iode organique de l’eau de mer par chromatographie ionique sur la base de travaux publiés dans la littérature. Une fois la méthode mise en place, le stagiaire pourra la tester sur des échantillons prélevés durant le stage à l’aide d’un préleveur rotatif automatisé qui permettra de collecter des échantillons de la couche de surface de l’eau de mer. Durant ce stage, vous apprendrez à mettre en place, tester, appliquer et maîtriser des techniques de laboratoire en analyse de spéciation, concevoir des fichiers 3D répondant à un cahier des charges spécifique, mener des expériences sur le terrain, faire une analyse critique des données obtenues en vue de rédactions scientifiques. Vous serez Immergés dans un environnement de recherche pluridisciplinaire, au sein d'une équipe dynamique et bien équipée. Ce stage vous permettra de développer des compétences solides en recherche appliquée, tout en contribuant à la thématique globale du cycle biogéochimique de l’iode en milieu marin. Ces travaux de master 2 pourront servir de base pour une poursuite en thèse.

Profil recherché : Ce stage s’adresse à des étudiants de Master 2 ou de dernière année d’école d’ingénieur ayant des compétences en environnement, chimie et/ou isotopie, et ayant une appétence à la fois pour le travail de laboratoire et pour le travail de terrain. Le/la candidat(e) devra faire preuve de rigueur, de curiosité scientifique, d’un solide sens de l’organisation dans la réalisation de ces travaux et d’un esprit critique dans l’analyse de ses résultats. Il/elle devra faire preuve d'autonomie et d'initiative pour proposer des solutions, ainsi que pour solliciter les personnes impliquées dans la thématique proposée et avancer dans ses travaux. Il/elle devra présenter de bonnes aptitude au travail en équipe dans un environnement pluridisciplinaire, et des capacités à communiquer efficacement, tant à l'oral qu'à l'écrit, en maîtrisant l’anglais scientifique.