Etude de la contamination en microplastiques des bénitiers Tridacna maxima en Polynésie française

Le stage est réalisé au sein de l’Université Aix-Marseille, Laboratoire de Chimie de l’Environnement (LCE), dans l’équipe TRAME spécialisée dans le domaine de la contamination en microplastiques des mollusques. Ce travail sera réalisé dans le cadre d’une collaboration avec l’Université de la Polynésie française (UMR-SECOPOL)

La production mondiale de plastique a augmenté de façon exponentielle et doublé durant les 10 dernières années (Plastics Europe, 2013; Wilcox et al., 2015). Or, 10% des plastiques produits se déversent dans les océans où ils s’accumulent et persistent (Thompson; 2006). Les microplastiques (MP) (i.e. particules <5mm) sont soit des dérivés de débris plastiques de plus grande taille qui se sont dégradés en fragments de petites tailles, soit directement issus de l’industrie (e.g. billes de plastiques en cosmétologie). La pollution par les microplastiques est un phénomène mondial et des contaminations ont été décrites des pôles à l’équateur (Browne et al., 2008; 2011).

Du fait de leur petite taille, les MP peuvent être ingérés par un grand nombre d’organismes marins, des premiers niveaux trophiques aux top prédateurs (copépodes, bivalves, oiseaux…) (Thompson et al., 2004 ; Barnes et al., 2009) et avoir des incidences potentielles sur ces organismes. En effet il a été démontré chez les oiseaux marins, par exemple, que les quantités de plastique ingérées avaient des impacts sur la condition et la transmission de composés chimiques toxiques avec pour conséquences des mortalités ou des difficultés à la reproduction (Tanaka et al., 2013; Lavers et al., 2014). Les espèces planctonophages se nourrissant en filtrant un grand volume d’eau sont susceptibles d’être particulièrement exposées à la pollution aux microplastiques. On peut donc légitimement se demander, chez ces organismes, quelle est la quantité de MP retrouvées dans leur tube digestif et d’autres organes (branchies).

Les bénitiers (Tridacna maxima) sont des mollusques appartenant à la classe des bivalves, largement répandus dans les îles de l’Océan Pacifique. Ils constituent une ressource alimentaire importante dans les iles isolées de Polynésie française. Comme d’autres bivalves filtreurs, les bénitiers sont capables, via leur alimentation, d’accumuler les contaminants présents dans le milieu, dont les microplastiques. Cette bioaccumulation est le reflet de la contamination du milieu. La présente étude, vise donc à caractériser l’exposition des bénitiers à la contamination plastiques dans différentes iles de Polynésie française caractérisées par des types et des niveaux d’anthropisation différents.

Candidat master 2 spécialisation sciences de la mer, biologie des organismes, écologie marine, écosystèmes aquatiques et terrestres, mention assez bien avec des expériences souhaitées et des qualités personnelles suivantes:

- Rigueur, organisation, autonomie, esprit d’initiative et sens du travail en équipe

- Notions de biologie marine et de physiologie des mollusques

- Connaissances/formation dans le domaine de l’écotoxicologie et de la contamination plastique

- Connaissances en statistique (logiciel R)