INEGALITES SOCIO-SPATIALES ET BIEN-ETRE SUBJECTIF EN FRANCE ET EN EUROPE

Le principal objectif de la thèse est de conduire une analyse des effets des inégalités socio-spatiales sur la satisfaction dans la vie telle déclarée par les individus, en France et en Europe dans une perspective d'économie publique appliquée. La thèse peut s’articuler autour de trois entrées analytiques. En s’inspirant des travaux récents appliquant les méthodes d’analyse textuelles sur données massives à des fins d’évaluation de politiques publiques, le premier chapitre pourra s’appuyer sur les données issues du Grand débat national visant à recueillir les revendications des Français suite à la crise des gilets jaunes. Une deuxième contribution pourra porter sur l’analyse économétrique de l’effet des inégalités spatiales des conditions de vie sur le bien-être subjectif, en exploitant les données de l’ESS (European Social Survey) -France sur longue période. Enfin, le dernier chapitre de la thèse pourrait chercher à établir un lien de cause à effets entre inégalités perçues et bien-être subjectif, en particulier sur le continuum urbain-rural, et en explicitant les principes de justice à l’œuvre. Cette analyse peut s’appuyer sur la vague d’enquête de 2018/2019 de l’ESS pour un sous-ensemble de pays européens.

Vous serez acceuilli.e au sein du CESAER, une UMR INRAE et Institut Agro Dijon, composée d’une quarantaine de chercheurs et d’enseignants chercheurs, d’une vingtaine de doctorants et d’une vingtaine de post-doctorants et contractuels. Par des recherches et expertises mobilisant plusieurs disciplines des sciences sociales (économie, sociologie, géographie, statistiques), les travaux menés ont pour objectif général une meilleure compréhension des mécanismes de développement contemporain des territoires ruraux et périurbains, en lien avec les dynamiques urbaines, en abordant les dimensions économiques, sociologiques et environnementales de ce développement.

Le.a candidat.e devra être titulaire d’un Master 2 en Sciences Économiques ou en Sciences des données (avec un intérêt certain pour l’économie), et disposer des bases solides en méthodes quantitatives innovantes et en économétrie. Des connaissances en économie comportementale, ou en économie publique, seraient un plus. La maîtrise de logiciels comme STATA ou R reste indispensable, ainsi qu’une bonne maîtrise de l’anglais, lu, écrit et parlé.