Comment renforcer l'attractivité des filières STEM auprès des collégiennes ? Une approche par le marketing social // How can STEM subjects be made more attractive to schoolgirls? A social marketing approach
ABG-132416
ADUM-65845 |
Sujet de Thèse | |
07/06/2025 |
Université Grenoble Alpes
Saint Martin D'Heres - Auvergne-Rhône-Alpes - France
Comment renforcer l'attractivité des filières STEM auprès des collégiennes ? Une approche par le marketing social // How can STEM subjects be made more attractive to schoolgirls? A social marketing approach
- Sociologie, anthropologie, sciences de l’éducation
marketing social, changement de comportement, STEM, co-création, engagement, collègiennes
social marketing, behavior change, STEM, co-creation, engagement, schoolgirls
social marketing, behavior change, STEM, co-creation, engagement, schoolgirls
Description du sujet
En France, les femmes restent sous-représentées dans les filières scientifiques et techniques (Fiske, 2012 ; Nils, Aelenei, & Verniers, 2021), conduisant à maintenir des inégalités salariales (Kinsler et Pavan, 2015). La situation est préoccupante. Selon le collectif Maths et Sciences, depuis la réforme du bac en 2019, l'effectif des élèves à profil scientifique a plongé de 24% pour un nombre stable de bacheliers. Pire, la part des filles a encore plus baissé : l'effectif des filles a diminué de 61% parmi les élèves recevant plus de 6 heures de cours de maths en terminale (Centre Hubertine Auclert, 2022 ; Collectif, 2022). A la rentrée 2022, parmi les 39,6% d'élèves de terminale ayant choisi une filière maths, seulement 40% sont des filles. Le fossé est encore plus grand pour les Numériques et Sciences Informatiques (NSI) choisies par moins de 15% des filles. La proportion chute encore dans la doublette (Mathématiques et NSI) avec 11,4% ! Il y a urgence à agir.
Le projet de thèse adresse la question suivante : Comment renforcer l'attractivité des STEM auprès des collégiennes ?
La question n'est pas nouvelle. Des nombreuses initiatives ont été menées dans le monde (pour deux revues récentes, voir Sáinz et al., 2022, van den Hurk et al., 2019). En France, à titre d'exemple, citons le concours « InnovaTech » créé en 2016 par « Elles bougent » afin d'augmenter l'intérêt pour l'entrepreneuriat chez les jeunes filles ; ou encore « 1 scientifique - 1 Classe : Chiche ! » qui consiste en des interventions de scientifiques pendant une heure dans des classes de seconde pour expliquer leurs parcours, les opportunités de leur travail ou encore leur impact sur la société.
Les nombreux travaux menés selon une variété d'approches disciplinaires (éducation, psychologie, sociologie) s'accordent à dire qu'il n'existe pas de facteur unique pouvant, à lui seul, influencer l'intérêt et la réussite des filles dans les filières scientifiques et techniques (e.g., van den Hurk et al., 2019). En effet, les interventions destinées à encourager les filles à poursuivre ces filières abordent une multitude de facteurs à différents niveaux : au niveau sociétal (comme les croyances culturelles stéréotypées sur le genre et les sciences, Carli et al., 2016 ; Dasgupta, 2023) ; au niveau des établissements (telles que les politiques éducatives, le climat scolaire, les croyances et attitudes des enseignants ou la pédagogie, Cantley et al., 2017) ; et au niveau intra-individuel des élèves (faisant référence à des dimensions psychologiques comme la confiance en soi, la motivation, le sentiment d'appartenance, Deci & Ryan, 2000 ; Aelenei et al., 2020 ; Wollast et al., 2023).
Malgré l'essor des travaux (Morley et Collet, 2017), la question de l'attractivité des STEM pour les filles est plus que jamais un objet de recherche important (Rundle-Thiele et al., 2020). En effet, bien que certaines interventions potentiellement efficaces aient été identifiées, les revues récentes (Sáinz et al., 2022 ; van den Hurk et al., 2019) soulignent les limites méthodologiques de ces interventions et insistent sur le besoin de poursuivre les recherches sur l'efficacité de ces programmes. La réponse à cette question requiert une approche intégrative qui tienne compte de l'environnement, de la multiplicité des parties prenantes et de la complexité de leurs interactions. Le marketing social, très peu mobilisé dans ce contexte à notre connaissance (à l'exception notable de Rundle-Thiele et al., 2020), semble particulièrement approprié (Roemer et al., 2020). Plusieurs recherches ont mis en évidence son efficacité pour induire des changements de comportements sociaux complexes (Gurviez & Raffin, 2019; Helmig et Thaler, 2010).
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In France, women are still underrepresented in scientific and technical fields (Fiske, 2012; Nils, Aelenei, & Verniers, 2021), which leads to persistent wage inequalities (Kinsler and Pavan, 2015). The situation is worrying. According to the Maths et Sciences collective, since the baccalaureate reform in 2019, the number of students with a scientific profile has plummeted by 24%, while the number of baccalaureate holders has remained stable. Worse still, the proportion of girls has fallen even further, with a 61% drop in the number of girls among students taking more than six hours of mathematics in their final year (Centre Hubertine Auclert, 2022; Collectif, 2022). At the start of the 2022 school year, only 40% of the 39.6% of graduates who had chosen a maths stream were girls. The gap is even greater for numeracy and computing (NSI), chosen by less than 15% of girls. In the double stream (maths and CS), the proportion drops even further to 11.4%! There is an urgent need for action.
The PhD project addresses the following question How can we make STEM more attractive to girls?
This is not a new question. Numerous initiatives have been undertaken around the world (for two recent reviews, see Sáinz et al., 2022, van den Hurk et al., 2019). In France, for example, there is the 'InnovaTech' competition, launched in 2016 by 'Elles bougent' to increase interest in entrepreneurship among young girls, and the '1 scientist - 1 class: Chiche!
The numerous studies carried out using a variety of disciplinary approaches (education, psychology, sociology) agree that there is no single factor that can, on its own, influence the interest and success of girls in scientific and technical subjects (e.g. van den Hurk et al., 2019). Indeed, interventions to encourage girls to pursue these streams address a multitude of factors at different levels: at the societal level (such as stereotypical cultural beliefs about gender and science, Carli et al., 2016; Dasgupta, 2023); at school level (such as educational policies, school climate, teachers' beliefs and attitudes or pedagogy, Cantley et al., 2017); and at intra-individual student level (referring to psychological dimensions such as self-confidence, motivation, sense of belonging, Deci & Ryan, 2000; Aelenei et al., 2020; Wollast et al., 2023).
Despite the growing body of work (Morley and Collet, 2017), the question of the attractiveness of STEM for girls is more than ever an important object of research (Rundle-Thiele et al., 2020). Indeed, although some potentially effective interventions have been identified, recent reviews (Sáinz et al., 2022; van den Hurk et al., 2019) highlight the methodological limitations of these interventions and stress the need for further research into the effectiveness of these programmes. The answer to this question requires an integrative approach that takes account of the environment, the multiplicity of stakeholders and the complexity of their interactions. Social marketing, which to our knowledge is rarely used in this context (with the notable exception of Rundle-Thiele et al., 2020), seems particularly appropriate (Roemer et al., 2020). A number of studies have highlighted its effectiveness in bringing about changes in complex social behaviours (Gurviez & Raffin, 2019; Helmig and Thaler, 2010).
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Début de la thèse : 01/10/2025
Le projet de thèse adresse la question suivante : Comment renforcer l'attractivité des STEM auprès des collégiennes ?
La question n'est pas nouvelle. Des nombreuses initiatives ont été menées dans le monde (pour deux revues récentes, voir Sáinz et al., 2022, van den Hurk et al., 2019). En France, à titre d'exemple, citons le concours « InnovaTech » créé en 2016 par « Elles bougent » afin d'augmenter l'intérêt pour l'entrepreneuriat chez les jeunes filles ; ou encore « 1 scientifique - 1 Classe : Chiche ! » qui consiste en des interventions de scientifiques pendant une heure dans des classes de seconde pour expliquer leurs parcours, les opportunités de leur travail ou encore leur impact sur la société.
Les nombreux travaux menés selon une variété d'approches disciplinaires (éducation, psychologie, sociologie) s'accordent à dire qu'il n'existe pas de facteur unique pouvant, à lui seul, influencer l'intérêt et la réussite des filles dans les filières scientifiques et techniques (e.g., van den Hurk et al., 2019). En effet, les interventions destinées à encourager les filles à poursuivre ces filières abordent une multitude de facteurs à différents niveaux : au niveau sociétal (comme les croyances culturelles stéréotypées sur le genre et les sciences, Carli et al., 2016 ; Dasgupta, 2023) ; au niveau des établissements (telles que les politiques éducatives, le climat scolaire, les croyances et attitudes des enseignants ou la pédagogie, Cantley et al., 2017) ; et au niveau intra-individuel des élèves (faisant référence à des dimensions psychologiques comme la confiance en soi, la motivation, le sentiment d'appartenance, Deci & Ryan, 2000 ; Aelenei et al., 2020 ; Wollast et al., 2023).
Malgré l'essor des travaux (Morley et Collet, 2017), la question de l'attractivité des STEM pour les filles est plus que jamais un objet de recherche important (Rundle-Thiele et al., 2020). En effet, bien que certaines interventions potentiellement efficaces aient été identifiées, les revues récentes (Sáinz et al., 2022 ; van den Hurk et al., 2019) soulignent les limites méthodologiques de ces interventions et insistent sur le besoin de poursuivre les recherches sur l'efficacité de ces programmes. La réponse à cette question requiert une approche intégrative qui tienne compte de l'environnement, de la multiplicité des parties prenantes et de la complexité de leurs interactions. Le marketing social, très peu mobilisé dans ce contexte à notre connaissance (à l'exception notable de Rundle-Thiele et al., 2020), semble particulièrement approprié (Roemer et al., 2020). Plusieurs recherches ont mis en évidence son efficacité pour induire des changements de comportements sociaux complexes (Gurviez & Raffin, 2019; Helmig et Thaler, 2010).
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In France, women are still underrepresented in scientific and technical fields (Fiske, 2012; Nils, Aelenei, & Verniers, 2021), which leads to persistent wage inequalities (Kinsler and Pavan, 2015). The situation is worrying. According to the Maths et Sciences collective, since the baccalaureate reform in 2019, the number of students with a scientific profile has plummeted by 24%, while the number of baccalaureate holders has remained stable. Worse still, the proportion of girls has fallen even further, with a 61% drop in the number of girls among students taking more than six hours of mathematics in their final year (Centre Hubertine Auclert, 2022; Collectif, 2022). At the start of the 2022 school year, only 40% of the 39.6% of graduates who had chosen a maths stream were girls. The gap is even greater for numeracy and computing (NSI), chosen by less than 15% of girls. In the double stream (maths and CS), the proportion drops even further to 11.4%! There is an urgent need for action.
The PhD project addresses the following question How can we make STEM more attractive to girls?
This is not a new question. Numerous initiatives have been undertaken around the world (for two recent reviews, see Sáinz et al., 2022, van den Hurk et al., 2019). In France, for example, there is the 'InnovaTech' competition, launched in 2016 by 'Elles bougent' to increase interest in entrepreneurship among young girls, and the '1 scientist - 1 class: Chiche!
The numerous studies carried out using a variety of disciplinary approaches (education, psychology, sociology) agree that there is no single factor that can, on its own, influence the interest and success of girls in scientific and technical subjects (e.g. van den Hurk et al., 2019). Indeed, interventions to encourage girls to pursue these streams address a multitude of factors at different levels: at the societal level (such as stereotypical cultural beliefs about gender and science, Carli et al., 2016; Dasgupta, 2023); at school level (such as educational policies, school climate, teachers' beliefs and attitudes or pedagogy, Cantley et al., 2017); and at intra-individual student level (referring to psychological dimensions such as self-confidence, motivation, sense of belonging, Deci & Ryan, 2000; Aelenei et al., 2020; Wollast et al., 2023).
Despite the growing body of work (Morley and Collet, 2017), the question of the attractiveness of STEM for girls is more than ever an important object of research (Rundle-Thiele et al., 2020). Indeed, although some potentially effective interventions have been identified, recent reviews (Sáinz et al., 2022; van den Hurk et al., 2019) highlight the methodological limitations of these interventions and stress the need for further research into the effectiveness of these programmes. The answer to this question requires an integrative approach that takes account of the environment, the multiplicity of stakeholders and the complexity of their interactions. Social marketing, which to our knowledge is rarely used in this context (with the notable exception of Rundle-Thiele et al., 2020), seems particularly appropriate (Roemer et al., 2020). A number of studies have highlighted its effectiveness in bringing about changes in complex social behaviours (Gurviez & Raffin, 2019; Helmig and Thaler, 2010).
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Début de la thèse : 01/10/2025
Nature du financement
Précisions sur le financement
Financement d'un établissement public Français
Présentation établissement et labo d'accueil
Université Grenoble Alpes
Etablissement délivrant le doctorat
Université Grenoble Alpes
Ecole doctorale
275 EDSG - Sciences de gestion
Profil du candidat
* Master en marketing ou psychologie sociale. Une expérience dans le domaine de la recherche sur le comportement des consommateurs et/ou des questions de genre serait un plus
* Intérêt pour le sujet
* Bonne connaissance des approches quantitatives et qualitatives
* Autonomie, capacité de décision, adaptabilité, esprit d'initiative et sens de l'organisation.
* Le niveau de français B2 minimum est obligatoire ; un niveau C1 ou C2 serait un plus.
* Le niveau d'anglais B2 minimum est obligatoire ; un niveau C1 ou C2 serait un plus
* Master's degree in marketing or social psychology. Experience in consumer behaviour research and/or gender issues would be a plus. * Interest in the subject * Good knowledge of quantitative and qualitative approaches * Autonomy, decision-making ability, adaptability, initiative and organisational skills. * A minimum level of French B2 is required; C1 or C2 would be a plus. * A minimum level of English B2 is required; a level of C1 or C2 would be an advantage.
* Master's degree in marketing or social psychology. Experience in consumer behaviour research and/or gender issues would be a plus. * Interest in the subject * Good knowledge of quantitative and qualitative approaches * Autonomy, decision-making ability, adaptability, initiative and organisational skills. * A minimum level of French B2 is required; C1 or C2 would be a plus. * A minimum level of English B2 is required; a level of C1 or C2 would be an advantage.
15/06/2025
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