Vers une meilleure représentation de la neige ventée dans l’Arctique au sein du modèle SVS2-Crocus

Aux hautes latitudes, la neige recouvre le sol la majorité de l’année. En raison de son albédo élevé et de sa faible conductivité thermique, la neige régule la température de l’air près de la surface à grande échelle, en plus d’influencer le régime thermique du sol. En Arctique, le couvert de neige est typiquement structuré en deux couches aux propriétés physiques très contrastées. La couche inférieure se présente comme du givre de profondeur, peu dense et mauvais conducteur de chaleur. La couche juste au-dessus, qui est au cœur du projet de doctorat proposé, est pour sa part composée de neige ventée, plus dense et conduisant mieux la chaleur. Si les processus responsables de la densification de la neige ventée sont connus (fragmentation des grains de neige sous l’effet du vent, effet d’abri de la végétation basse, flux de vapeur d’eau en provenance de la couche sous-jacente) leur importance relative a peu été quantifiée à ce jour dans l’Arctique. Il en résulte une représentation imparfaite dans le modèle de neige SVS2-Crocus, en préparation pour la prochaine version de la plate-forme de prévision hydrométéorologique d’Environnement et Changement Climatique Canada.

 

L’objectif de ce projet de doctorat est d’améliorer la représentation des processus responsables de la densification de la couche de neige ventée en Arctique au sein du modèle SVS2-Crocus. Dans un premier temps, diverses paramétrisations existantes seront testées avec des jeux de données déjà disponibles dans l’Arctique. Ensuite, une campagne de mesures sera menée à Ikaluktutiak (Cambridge Bay, Canada), en étroite collaboration avec la communauté locale et une équipe de recherche très active au site. Des mesures in situ nous permettrons de développer des paramétrisations de l’effet du vent et de la végétation sur la neige ventée et de capturer sa variabilité spatiale. Une collaboration est aussi prévue avec une doctorante du projet travaillant spécifiquement sur les flux de vapeur d’eau dans la neige et le Centre d’Études de la Neige en France.

Autre financement public

Financement de 30 000 $/an disponible pendant 4 ans, auquel s’ajoutent un supplément de 3 000 $/an offert par la Faculté des Sciences et de Génie de l’Université Laval et des contrats d’auxiliaires d’enseignement.

L'Université Laval est la plus ancienne université francophone d’Amérique du Nord. Elle accueille quelque 47 000 étudiants répartis dans 17 facultés, 60 départements et écoles, et près de 400 programmes de premier, deuxième et troisième cycle dans tous les domaines du savoir. L’Université Laval offre de solides programmes d'études supérieures en recherche nordique.

Doctorat en génie des eaux

Canada

Université Laval

• Diplôme MSc en génie, physique, sciences environnementales ou géographie
• Souhaitable : expérience en analyse de données, travail de terrain et/ou modélisation
• Motivation, aptitudes de travail en équipe et de communication
• Expérience en programmation (Python, R, Matlab ou équivalent)