Evaluation de la qualité protéique de farines de lentilles et pois chiches : approches physiologiques et comportementales chez le rat et la drosophile.

Ce projet de thèse s’inscrit dans le cadre du programme ANR ValoN et vise à évaluer in vivo la qualité protéique de six ingrédients issus de lentilles et pois chiches, en comparaison à une protéine de référence, la caséine. À travers des modèles complémentaires – le rat et la drosophile – il s’agira de mesurer l’impact de la nature et du mode de transformation des ingrédients sur la biodisponibilité de l’azote et des acides aminés. Les expérimentations combineront des analyses de croissance, de comportement alimentaire et de satisfaction des besoins protéiques. Des études physiologiques approfondies permettront d'explorer les adaptations intestinales, métaboliques et cérébrales induites par les régimes testés. L’objectif est de produire des indicateurs intégrés de qualité nutritionnelle et de mieux comprendre les mécanismes biologiques associés. Ce travail apportera des données nouvelles sur la valorisation des légumineuses, tout en évaluant la pertinence de la drosophile comme modèle de screening pour la nutrition humaine. À terme, il contribuera à l’amélioration de la qualité protéique des légumineuses dans une perspective d’alimentation durable.

Vous serez accueilli.e au sein de l’UMR INRAE/Agroparistech de Physiologie de la Nutrition et du Comportement Alimentaire (PNCA) située sur le campus Agro Paris-Saclay à Palaiseau et dont l’objectif est d’évaluer l'impact des variations de l’apport protéique, en qualité et en quantité, sur la physiologie, le métabolisme et le comportement alimentaire en situations physiologiques ou physiopathologiques. Vous serez intégré.e à l’équipe APREM (Apport protéique et régulation métabolique) dont les recherches explorent notamment la digestion, la biodisponibilité et la qualité des différentes sources de protéines. La thèse fait partie du projet France 2030 VALON, coordonné par Claire GAUDICHON (PR AgroParisTech) qui dirigera cette thèse. Vous serez principalement co-encadré.e par Céline CANSELL (CR INRAE) et interagirez avec les autres membres du projet VALON.

Vous serez plus particulièrement en charge de :

• Évaluer la qualité protéique chez la drosophile tout au long du cycle de vie pour générer des indicateurs complémentaires de qualité protéique chez la drosophile, et établir une comparaison pertinente avec les résultats obtenus chez le rat.
• Évaluer la qualité protéique chez le rat grâce au CEP qui est un indice simple pour évaluer la qualité d’une protéine par sa capacité à soutenir la croissance en comparaison à une protéine de bonne qualité, la caséine.
• Évaluer la qualité protéique à travers des indicateurs comportementaux liés à la satisfaction des besoins nutritionnels en protéines chez le rat. Ces tests reposent sur l’hypothèse que l’organisme est capable de détecter une protéine de faible qualité ou mal digérée, ce qui conduit l’animal soit à augmenter sa consommation alimentaire pour compenser un déficit nutritionnel, soit à privilégier une source protéique répondant mieux à ses besoins.
• Explorer les mécanismes sousjacents aux adaptations physiologiques induites par la qualité des protéines alimentaires afin de comprendre comment l’organisme réagit à la nature des protéines alimentaires en étudiant la plasticité intestinale, métabolique et cérébrale chez le rat et la drosophile.

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 268 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Diplôme attendu : Master 2 ou diplôme d’ingénieur en nutrition

Expérience appréciée : stage réalisé en nutrition impliquant une expérience de laboratoire ; expérience dans la mise au point et le développement de protocole

Aptitudes recherchées : autonomie, organisation, rigueur, capacité à travailler en équipe, bonne capacité d’analyse et de rédaction, compétences de communication en français et en anglais.