Élaboration et caractérisation d’électrodes d’or modifiées par des polymères à empreintes moléculaires pour la détection de PFAS.

Le laboratoire MAPIEM (UR 4323) est composé de 26 membres permanents spécialisés dans la chimie et la physico-chimie des matériaux, et la microbiologie/biochimie des communautés microbiennes marines colonisatrices. Ses activités de recherche sont structurées autour de trois pôles scientifiques avec des objectifs différents mais tous en lien avec l’environnement marin. Le pôle « chimie des polymères fonctionnels » est attaché au développement de solutions antifouling et à la surveillance de l’environnement marin ; le pôle « physico-chimie et durabilité des matériaux » est focalisé sur la performance et la durabilité des matériaux en milieu marin, et le pôle «écologie microbienne, biochimie et biologie moléculaire des biofilms » se concentre sur la compréhension des facteurs de développement et des rôles des biofilms à la surface de matériaux immergés en milieux marins. En appuis aux pôles scientifiques, le MAPIEM dispose de deux pôles de soutien à la recherche, le pôle « synthèse, formulation et analyses», et le pôle « microscopie, caractérisations et essais ».

Le laboratoire MAPIEM contribue à relever les défis environnementaux actuels en travaillant depuis quelques années sur le développement de capteurs sensibles pour la détection de polluants dans les eaux (naturelles et potables) (https://mapiem.univ-tln.fr/Ion-and-Molecularly-Imprinted-Polymers-IMIP.html). Parmi les polluants étudiés, les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), connues comme polluants éternels, sont très utilisées dans de nombreux produits de la vie courante pour leurs remarquables propriétés antiadhésives, imperméabilisantes et de résistance aux fortes chaleurs. Comme le montrent des études récentes, de fortes suspicions existent quant à l’effet des PFAS sur la santé et leur lien direct avec certains cancers (cancer du rein), avec la hausse du cholestérol et le dérèglement du système immunitaire. Cette offre de stage s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche ayant pour objectif de concevoir une nouvelle génération de capteurs sélectifs pour la détection et le suivi des PFAS en milieu aqueux.
Dans le cadre du développement de capteurs, le ou la stagiaire aura pour missions de :
- De modifier des électrodes d’or par des couches minces de polymères à empreintes moléculaires. Ce nouveau type de polymères permet d’assurer l’extraction sélective de l’espèce ciblée dans des matrices complexes (telles que des eaux naturelles dont l’eau de mer) [1]. La modification des électrodes d’or sera réalisée par photopolymérisation en fonctionnalisant préalablement la surface des électrodes par greffage d’un photoamorceur (de type photoiniferter).
- De caractériser les électrodes développées (propriétés physico-chimiques, morphologiques et électrochimiques).
- De développer des protocoles de mesures électrochimiques et la validation des performances de détection (sensibilité, seuil de détection…)
Le ou la stagiaire sera également amené(e) à présenter ses résultats lors des réunions.
Un financement de thèse est prévu à partir de septembre 2026 pour poursuivre les travaux du projet de recherche en cours.

Date de début du stage : janvier/février 2026

Vous êtes étudiant(e) en deuxième année de Master ou en troisième année d’école d’ingénieur, spécialisé(e) en chimie ou physico-chimie des matériaux. Vous possédez des connaissances en caractérisation des surfaces et êtes motivé(e) pour intégrer un projet de recherche pluridisciplinaire. Des notions ou une expérience en électrochimie seraient appréciées.