Postdoctorat (18 mois) sur la caractérisation expérimentale du bruit tonal d’un banc USF par technique d’antennerie

L’ONERA, acteur central de la recherche aéronautique et spatiale, emploie plus de 2200 personnes. Placé sous la tutelle du Ministère des Armées, il dispose d’un budget de 336 millions d’euros (2024), dont plus de la moitié provient de contrats d'études, de recherche et d'essais. Expert étatique, l’ONERA prépare la défense de demain, répond aux enjeux aéronautiques et spatiaux du futur, et contribue à la compétitivité de l’industrie aérospatiale. Il maîtrise toutes les disciplines et technologies du domaine. Tous les grands programmes aérospatiaux civils et militaires en France et en Europe portent une part de l’ADN de l’ONERA : Ariane, Airbus, Falcon, Rafale, missiles, hélicoptères, moteurs, radars… Reconnus à l’international et souvent primés, ses chercheurs forment de nombreux doctorants.

Contexte scientifique :

Le développement récent de moteurs à soufflante non carénée (Unducted Single Fan ou USF) offre une alternative prometteuse pour la réduction de la consommation de carburant des aéronefs, tout en conservant les performances d’un turboréacteur. En contrepartie, l'impact sur le bruit peut être problématique en raison de l'absence de carénage, posant un défi majeur de compréhension des phénomènes physiques en jeu en vue de leur réduction.

Objectif : 

Une méthode d’antennerie adaptée visant à caractériser la contribution tonale du rotor et celle du stator à partir d’un réseau de microphones a été développée dans le cadre d'une thèse. L’objectif de ce projet postdoctoral est d’évaluer les performances de cette méthode (validée à partir de données numériques) en condition d’essai :

• Soufflerie anéchoïque à veine semi-ouverte (LLF – DNW) 
• Soufflerie non anéchoïque à veine fermée (S1Ma – ONERA). 

La propagation acoustique induite pour chaque type de veine diffère des hypothèses du modèle. Il s’agira donc d’en évaluer l’impact et de proposer des évolutions si nécessaires. Les résultats obtenus seront comparés à ceux fournis par méthode d’antennerie classique. L’efficacité de la géométrie des antennes utilisées devra également être étudiée. Dans un second temps, une extension à un USF en incidence est envisagée, en fonction de l’avancement de l’étude.

Collaborations : 

Etude effectuée dans le cadre d'un projet DGAC. Echanges techniques sur le sujet avec SAE et Airbus.

Le candidat devra être titulaire d’un doctorat depuis moins de 3 ans, en acoustique, aéroacoustique ou traitement du signal. Une expérience en exploitation de mesures expérimentales seraient appréciée. La publication (ou soumission) d'un article à comité de lecture et communication à congrès est demandée. 

Maîtrise des outils de programmation pour le calcul scientifique : Matlab, Python…

Maîtrise de l’anglais (écrit et oral)

Sens du travail en équipe, qualités relationnelles et rédactionnelles.

A la fin de ce projet postdoctoral, vous aurez évalué la faisabilité de l'approche sur les mesures expérimentales et identifié les éventuels points durs associés. Un article présentant les résultats aura été soumis. Vous aurez également participé à l'une des conférences de référence en aéroacoustique.