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Devenir attaché de recherche clinique (ARC)

E. Jardin

Docteur en chimie, Cédric Trolliet ne se destinait pas au métier d’ARC, et pourtant…

Durant sa thèse, Cédric suit des formations en management et en propriété industrielle, proposées par l’Université Claude Bernard, et se découvre un vif intérêt pour ces secteurs. A la fin de son doctorat, en 2003, il s’oriente tout naturellement vers ces domaines d’activité. Quelques années plus tard, par manque de visibilité au niveau de son avenir, il découvre, grâce à un ami, le métier d’attaché de recherche clinique (ARC) et décide de changer de voie. En 2006, il suit une formation pour obtenir le certificat d’ARC nécessaire pour exercer ce métier. Les cours permettent à Cédric d’acquérir de bonnes bases médicales dans les grands domaines pathologiques concernés par les essais cliniques, ainsi que des connaissances juridiques relatives à la partie réglementaire des essais. « Les lois étant en constante évolution de part à d’autre de l’Atlantique, il convient de se tenir régulièrement informé », explique-t-il. A la fin de sa formation, d’où il sort même major de promotion pour la partie médicale, lui qui n’avait en arrivant que de très vagues notions, il effectue un stage de six mois au service de néphrologie d’un grand hôpital lyonnais. Il s’habitue à « saisir toutes les subtilités de ce monde afin d’être à même d’aider les équipes médicales sur le plan logistique et organisationnel ». C’est sûr, sa formation complémentaire (payante et prise en charge par le conseil régional) et son expérience hospitalière ont pesé dans la balance lors de son recrutement à Lyon Ingénierie.

Les atouts des docteurs
Quid de son doctorat ? S’il est vrai que ce niveau de diplôme n’est pas un pré-requis pour devenir ARC et qu’il vaut mieux être pharmacien, médecin ou vétérinaire pour exercer ce métier, Cédric est convaincu que les docteurs ont néanmoins des atouts… à valoriser.
-Atout n°1, le sens de l’organisation et surtout une capacité à prendre du recul qui permet de faire rapidement face à des situations périlleuses. Or, au bout de la chaîne d’un essai clinique, « on s’occupe de patients dont le diagnostic vital est parfois en jeu. On n’a pas droit à l’erreur », constate Cédric.
-Atout n°2, l’expertise. Chaque spécialité de thèse peut être mise en valeur dans un essai clinique, en étant par exemple expert dans le mécanisme biologique d’action d’une famille de molécules thérapeutiques. Dans le cas de Cédric, ses connaissances en chimie sont précieuses pour mieux gérer les problématiques liées au médicament : forme galénique, conception des blisters. Aussi peut-il être force de proposition auprès des laboratoires et des médecins.
-Atout n°3, le diplôme. « Le titre de docteur (PhD) facilite le travail avec les équipes européennes et américaines », a-t-il noté.
-Atout n°4, l’ouverture d’esprit et la capacité de synthèse, qui permettent aux docteurs de se spécialiser par la suite, notamment dans l’audit ou l’assurance qualité.

Pas de routine
Au quotidien, partagé entre le siège de l’entreprise où il coordonne ces derniers temps une importante étude européenne, et plusieurs établissements hospitaliers de la région lyonnaise où il suit des essais comparatifs thérapeutiques et des études en pharmaco épidémiologie, travaillant continuellement en équipe, Cédric ne ressent pas la routine. Et si « la quantité de travail est non négligeable et qu’il soit courant de travailler tard le soir et certains week-ends, cet investissement est contre-balancé par le sentiment de participer à l’amélioration de la vie des patients, ce qui est très valorisant ».
Chiffre clef Salaire brut annuel entre 24 et 42 k€, selon l’expérience
Réseaux
www.acip.asso.fr
Sur le site de l’association des Cadres de l’Industrie Pharmaceutique, un espace emploi, des débats et une rubrique « expatriés »

Infos
-Frédéric Feger, « L' attaché de recherche clinique et son rôle dans le développement clinique », Mémoire de DESS, Université de Rennes 1, 2002

http://www.aphp.fr/site/recherche_innovations/presentation1.htm
La recherche clinique à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP)

http://www.aipef.com
L’annuaire électronique de l’industrie pharmaceutique en France

http://jd.apec.fr/delia/MarcheEmploi/Fiches-apec...
Dans la fiche « secteur pharmacie » de l’Apec, on trouvera le descriptif des postes dans la R&D (dont celui d’ARC), la production et la commercialisation des médicaments. A la lecture des « chiffres clés », on constatera que la fonction « production » recrute le plus de cadres

Offres d’emploi
http://www.pharmanetwork.com et www.emploi.leem.org
Des sites emploi de l’industrie pharmaceutique. A signaler un « Annuaire des centres de recherche et développement des entreprises du médicament » publié par le Leem en 2006

http://www.epigest.com
Sur le site des « personnels non médicaux de recherche clinique et épidémioloqique à l’hôpital », des offres d’emploi… dans des hôpitaux

http://agmed.sante.gouv.fr
Sur le site de l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) des propositions d’ « emplois scientifiques » dans l’évaluation, l’inspection, le contrôle et les métiers de laboratoire

http://www.flamepharma.com/clinical_research_jobs.asp  (en anglais)
Des offres d’emploi dans le domaine pharmaceutique en Europe

http://clinical.aerotek.com/Jobs-Employment...  (en anglais)
Des offres d’emploi en recherche clinique, aux Etats-Unis pour l’essentiel